Oratorio théâtral : SANTA • VERBE SACRÉ 2015
d’après les œuvres de TERESA DE AHUMADA Y CEPEDA et de MIGUEL DE CERVANTÈS
livret & mise en scène ANTOINE JULIENS
avec
ISABELLE MAUDET / Teresa
CLAIRE GEOFFROY-DECHAUME / Jehane
ANALIA TÉLÉGA / Dulce
ANTOINE JULIENS / Alonso Quijote
BRUNO DUBOIS / Sancho
LAURENCE CHAPELLIER, costumes & éléments scénographiques
CHARLOTTE LESCHIER, broderies
BASILE MONTAGNE, régie et accessoires
collaboration des étudiants de l’ENSAAMA (École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art de Paris)
SANTA – Teresa • Quijote
Il y a cinq cents ans, entre deux Chevaliers, l’un d’Esprit et réel (Teresa), l’autre de Cœur et fictif (Don Quijote), un pacte vital se joue ! Tandis que la Santa, de son combat de femme et de religieuse, ouvre le chemin, Alonso Quijote, en défenseur des opprimés, s’égare dans le dédale de la folie !
L’Oratorio théâtral SANTA • « Le Château Intérieur » donne à voir, à ressentir à tous les publics, à travers son écriture et la mise en scène, le lien sensible qui « pèlerine » du dehors vers le dedans, depuis le corps et jusqu’à l’âme, ainsi que la vie qui ouvre les entrées nommées Espérance et Beauté. Il fait découvrir les aspérités de l’enceinte externe au Château avant d’appeler chaque spectateur à gravir en son intérieur. Il dévoilera les marches de cristal qui mènent aux sept demeures contiguës, elles-mêmes débouchant sur le Centre.
Et quelle Lumière en ce noyau ! Le symbole est admirablement signifié dans le monument de Yad VaShem à Jérusalem, comme une bougie se reflète dans les miroirs démultipliant à l’infini…
Tel est le sujet de cet Oratorio théâtral. Jusqu’au cœur de la Clarté la plus pure, au-delà des souffrances et des oraisons, des doutes et des faveurs qui se succèdent, Teresa, par son expérience mystique, convie chacun à rejoindre le centre d’Amour, à voir, à éprouver, en l’Instant de quiétude, l’Absolu dans tout son éclat… et à s’émerveiller.
UNE ÉPOPÉE TOUS PUBLICS
Dès 1521, le père de Teresa, le chevalier Alonso Sánchez de Cepeda, amateur de lectures, éveille la sensibilité de sa petite fille. Celle-ci montre dès 6 ans une nature passionnée et une imagination fertile.
En 1527, Teresa se passionne pour les romans de chevalerie. Oubliant ses jeux d’enfance elle en écrit elle-même deux ans plus tard !
Ainsi, précocement instruite des histoires édifiantes de la vie des saints, elle souhaitera vivre le martyre en allant avec son frère Rodrigue dans les « terres des infidèles »…
Belle, intrépide, fougueuse, devenue femme au caractère bien trempé, Teresa emprunte les routes d’Espagne et celles qui portent à son cœur ce « Dieu seul suffit ! ». Sa devise reflète parfaitement la radicalité de sa vie.
Que de chemin parcouru, que de souffrances, de refus, d’acceptations, quand elle se met à rédiger Il Castillo Interiore, pour sensibiliser les Sœurs du Carmel à entendre la voie qui la tenaillait du plus profond de son cœur…
Teresa ne quitte jamais son armure guerrière pour susciter à son tour l’intelligence de chacun là où il est. Pour y contribuer, désireuse de revenir à l’intuition première du Carmel, elle fonde à Avila un monastère observant strictement la règle de l’Ordre, incluant l’obligation de la pauvreté, de la solitude et du silence.
Le parallèle avec l’homme errant, le chevalier à la triste figure, se fait presque naturellement, par identification à l’homme d’aujourd’hui, désabusé, indigent, rejeté et qui, pourtant, a aussi sa place pour pouvoir gravir, au bout de ses errances, les marches du Château où règne l’Amour, point ultime de rencontre entre Dieu et lui.
Que cet Oratorio théâtral résonne de ce que suggérait Cervantès : « Heureux, trois fois heureux le siècle qui vit l’intrépide Chevalier nous offrir, en ces temps si pauvres en distractions, le plaisir d’écouter sa belle et véridique histoire… »