33e assises de la traduction littéraire à Arles – L’empire contre-écrit

11 novembre 2016 / 13 novembre 2016
CITL- Espace Van Gogh / Chapelle du Méjan / Église des Frères prêcheurs / Magasin de Jouets / Le Galoubet / Fondation Manuel Rivera-Ortiz – Arles (13)

« Si l’on considère que chaque langue exprime une façon unique de concevoir le monde, à la fin d’un conflit, il en apparaît toujours deux : la langue du vainqueur et celle du vaincu. Ce phénomène, que l’on constate pour toute sorte de conflit — mondiaux, sociaux, familiaux — est d’autant plus flagrant quand on considère le fait colonial, où de toute évidence, l’entre-langues qui naît de ces différentes conceptions du monde trouve un terreau fertile. Comment cela se traduit-il dans la littérature ? Et surtout, comment le traduit-on ? C’est à ces questions que vont tenter de répondre nos 33es Assises au gré de conférences, de tables rondes, d’ateliers de traduction et de lectures. »

Organisées par ATLAS, l’association pour la promotion de la traduction littéraire, la 33e édition des Assises de la traduction littéraire se déroulera dans différents lieux du centre historique d’Arles, entre le vendredi 11 et le dimanche 13 novembre 2016. Intitulées L’Empire contre-écrit, ces Assises accueilleront une quarantaine d’intervenants tels que : Souleymane Bachir Diagne, Jacques Roubaud, Florence Delay, Hédi Kaddour, Myriam Suchet, Claude Guerre… et, en clôture, Jacques Bonnaffé qui viendra porter témoignage de ces trois jours de manifestation consacrés à la traduction littéraire.

Il y sera question de la façon dont la langue anglaise, dominante, se fragmente et se singularise selon qu’elle s’écrit au Nigeria, en Afrique du Sud, au Népal ou en Irlande. De la façon dont les français du monde se traduisent, qu’ils soient d’Algérie, du Congo ou d’Haïti. On y traduira de l’espagnol teinté de quechua, du russe mêlé de tchouktche, ou de l’afrikaans… Le titre de ces Assises, emprunté à Salman Rushdie, nous invite à réfléchir à l’état du monde et au rôle que joue la littérature, nourrie de traduction, dans la vie et la mort des langues.

AU PROGRAMME CETTE ANNEE :

– des ateliers de traduction, savants, ludiques et ouverts à tous : anglais de Papouasie et du Népal, italien de Sardaigne ou de Sicile, russe de Sibérie, espagnol du Pérou ou de Guinée équatoriale, provençal ou arabe.

– des tables rondes et débats réunissant des traducteurs de renom, français et étrangers : Florence Delay, Jean-Pierre Richard, Dominique Vitalyos, Yasmina Melaouah, Regina Keil-Sawage, Frank Wynne et des auteurs tels que Jacques Roubaud, Hédi Kaddour, Sylvain Prudhomme…

– des conférences et carte blanche très attendues de Souleymane Bachir Diagne, Myriam Suchet et Claire Joubert.

– de nombreuses lectures, dont une lecture musicale du Poème du Rhône de Frédéric Mistral par Claude Guerre et une lecture-spectacle venue du Québec, proposée par Dany Boudreault.

 

© Lea Lund & Erik K / Erik, Port House, Anvers, novembre 2015

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