L’Observatoire de la traduction automatique est un dispositif créé par ATLAS en décembre 2018 ayant pour but de mettre en débat les bouleversements occasionnés par les progrès spectaculaires des logiciels de traduction en ligne et les conséquences possibles sur la profession de traducteur littéraire.
L’association a ainsi constitué un corpus de 40 textes littéraires en 8 langues (allemand, anglais, espagnol, italien, néerlandais, polonais, portugais et russe), représentatifs de divers états de la langue, allant de la prose classique à la prose contemporaine, en passant par la prose classique moderne (XXe s.), la poésie ou le théâtre versifié et la non-fiction.
Les 40 extraits sélectionnés – de Shakespeare à Kafka, de Dostoïevski à Lobo Antunes – ont été traduits une première fois en 2019 par les trois traducteurs automatiques en ligne les plus performants : Google Traduction, DeepL et Systran Translate. Chaque année, ces mêmes extraits seront retraduits et des experts de différents horizons (traducteurs, linguistes, spécialistes de l’intelligence artificielle…) seront sollicités pour mettre en lumière les évolutions, les éventuelles améliorations réalisées ou difficultés rencontrées par les logiciels.
En 2019, l’analyse des premiers résultats a fait l’objet d’une table ronde organisée dans le cadre de la 36e édition des Assises de la traduction littéraire, le 09 novembre 2019 à Arles. A partir de 2020, ATLAS souhaite développer l’Observatoire en mettant en place un comité de pilotage chargé d’étudier et de comparer les traductions obtenues. Il est prévu de présenter le résultat de ce travail lors de plusieurs rencontres et d’un rendez-vous destiné à devenir régulier à l’occasion des Assises.
En assurant cette veille, il s’agit pour ATLAS de poursuivre la mission de valorisation du rôle culturel, social et intellectuel du traducteur littéraire, tout en restant attentif aux transformations en cours pour mieux préparer l’avenir.